Développements annexes
Au-delà du déploiement du patch Isadora, plusieurs développements annexes ont enrichi la démarche créative.
La réalisation du sol en cordes, des masques ou encore du son, ont permis au projet de prendre vie et d'enrichir l'expérience globale dans l'environnement adapté.
Réalisation du sol
Les 100m de corde ont été cousus à la main de sorte à reproduire les principes du filet. Cela permet une grande amplitude adaptable à différents espaces.
Le sol en cordes constitue un élément central du projet, offrant une expérience tactile inhabituelle et stimulante.
En marchant sur ces cordes, les participant.e.s sont invité.e.s à explorer leur environnement d'une manière nouvelle. Cette surface non conventionnelle encourage une progression plus lente et réfléchie, nécessitant une concentration accrue et une utilisation des sens plus consciente, renforçant ainsi une connexion entre le corps et l'environnement.
En plus de fournir une exploration tactile et sensorielle, les cordes délimitent également l'espace de manière distincte, créant une zone dédiée à l'expérience.
Ces cordes incarnent également une symbolique, entrelaçant les liens invisibles qui unissent les individus entre eux, et les individus avec leur environnement.
Réalisation des masques
Masques finaux portés par les participant.e.s.
Les masques conçus pour ce projet ont été pensés pour s'adapter à une diversité de morphologies, assurant ainsi le confort optimal des participant.e.s. Inspirés par le travail artistique de Jeanne Vicérial et de Delphine Diaw Diallo, ces masques intègrent des formes organiques et des textures évocatrices qui enrichissent la symbolique de l'installation.
Pour une immersion sensorielle complète, la doublure en tissu au niveau des yeux offre une sensation douce au contact, contrastant avec les matériaux plus bruts comme les cordes.
En masquant la vue des participant.e.s, les masques intensifient la concentration sur les sensations et les interactions avec l'espace et autrui, favorisant une introspection collective.
Les masques assurent également une expérience uniforme pour tous les participant.e.s, les plongeant dans le même contexte sensoriel et renforçant le sentiment de connexion.
Symboliquement, le masque efface les identités individuelles au profit d'une expérience collective inclusive, encourageant à vivre ce moment sans distinction personnelle.
Réalisation du son
Dans ce projet, le son joue un rôle essentiel qui permet d'enrichir l'expérience globale.
En complétant l'expérience tactile, la dimension auditive immersive permet d'accompagner les participant.e.s et d'évoluer au fil des interactions et des déplacements.
Chaque élément sonore développé en collaboration avec Guillaume Lottin et Martin Paccoud joue un rôle distinctif pour enrichir l'expérience immersive.
Le premier son, diffusé en permanence, crée une atmosphère douce et enveloppante dès que les participant.e.s entrent dans l'espace. Sa présence constante établit un fond sonore apaisant qui accompagne chaque étape de l'exploration.
Lorsque les participant.e.s se rapprochent l'un.e de l'autre, un deuxième son entre en jeu. S'intensifiant progressivement, il évoque une montée en tension, reflétant la proximité physique des individus et amplifiant ainsi leur interaction sensorielle.
Enfin, le troisième son, caractérisé par des vibrations profondes et une intensité accrue des basses, crée une sensation de climax sensoriel qui souligne le sens du projet.
Evoquant des sensations variées, de la quiétude à l'intensité, ils amplifient les réactions sensorielles et émotionnelles des individus tout au long de leur parcours.
Offrant des repères spatiaux, les sons permettent de structurer l'expérience tout en laissant la liberté aux participant.e.s de la réitérer et de se saisir de leur rôle, facilitant la coordination des interactions et une exploration collaborative.